Poésie et vérité 1942
Neuchâtel, Éditions de la Baconnière, Collection des Cahiers du Rhône, 1943
In-12 (19,3 x 14,5 cm), broché, couv. imprimé, 108 pp., 1 f. n. ch.
Seconde édition - du recueil comportant le célèbre poème « Liberté », en partie orginale, augmentée de poèmes inédits.
Un des 12 premiers exemplaires numérotés imprimés sur vélin du Marais (le nôtre portant le n° III).
Important envoi autographe de Paul Eluard à son éditeur : « à Albert Béguin avec ma gratitude et mon admiration, Paul Eluard. Genève 20.VI.45 ».
Broché, en bel état, petite rousseurs aux deux premiers feuillets, sans gravité.
Les poèmes de la seconde partie - « N », « Façons de parler, façons de voir », « Hasards noirs des voyages » et les quatorze poèmes réunis sous les titres de « Rêves » et « La Tête inerte » - ainsi que le premier poèmes en fac-similé autographe « L’Âne » ne figuraient pas dans l’édition de 1942 à la Main à plume.
Écrivain, critique et éditeur suisse, Albert Béguin, né le 17 juillet 1901 à La Chaux-de-Fonds, s’intéresse dès le début des années 1930 à la montée du nazisme et dénonce les camps de travail et la persécution contre les juifs. En 1934, Il obtient un poste d’enseignant au collège Jean-Calvin et, en 1937, soutient sa thèse de doctorat à l’Université de Genève : Le Rêve chez les romantiques allemands et dans la poésie française moderne. De 1937 à 1946, il occupe la chaire de littérature française à l’Université de Bâle.
Dès 1942, Albert Béguin crée et dirige les Cahiers du Rhône (la Baconnière). Il réussit ainsi, en publiant des œuvres de Charles Péguy, Louis Aragon, Paul Eluard, Pierre Emmanuel, Loys Masson, Pierre Jean Jouve, Guy Lévis Mano, Jean Cayrol ou Jules Supervielle, à soutenir, pendant la guerre, la lutte des écrivains français pour les valeurs de la France au cœur de l’Europe menacée. Il collabore à d’autres publications suisses résistantes, comme la collection Le Cri de la France (Librairie de l’Université de Fribourg) où il publie sa célèbre traduction de La Quête du Graal.
En 1946, il retourne à Paris. À la mort d’Emmanuel Mounier en 1950, il occupe, jusqu’à son décès en 1957, la direction de la revue Esprit.
3 000 €