L’AVIS DU LIBRAIRE
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L'exemplaire n° 1 du premier portfolio, publié par Higgins, de photographies de Malick Sidibé |
The Studio
s.l., Chez Higgins, Collection « De L’œil », s.d. [novembre 2011]
Portfolio de 15 photographies en noir et blanc (19 x 12,7 cm), sous chemises de papier cristal, chemise en velours blanc avec photographie encollée sur le premier plat, étui
Portfolio composé de 15 photographies du photographe portraitiste malien Malick Sidibé (1936-2016), tirées sur papier perlé (19 x 12,7 cm), chacune revêtue du tampon à froid « chez Higgins ».
Tirage limité à 50 exemplaires numérotés, signés par le photographe, l'éditeur et le chroniqueur au colophon, celui-ci le n° 1.
Chaque photographie est présentée sous une chemise de papier cristal à la toile d'araignée.
Texte de Freddy Denaës titré : "Chronique privée - Le studio" imprimé sur un bifeuillet de papier crème.
Sous chemise de feutre blanche, avec une photographie supplémentaire contrecollée sur le premier plat, et étui noir de l'éditeur.
« Malick Sidibé n’a nul besoin de connaître son interlocuteur pour être à l’aise. C’est son métier de regarder l’autre et aussi ce rituel de l’échange qu’il pratique en virtuose, ponctuant la conversation de proverbes Peuls. Ou d’interjections, ainsi son fameux « Plou plou plou plou ! », qui lui permet d’apprivoiser les enfants rétifs à l’objectif.
Le travail de Malick Sidibé est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Même si les portraits en studio en sont la part la plus connue, il fut aussi le reporter de la jeunesse africaine pendant de nombreuses années, ainsi que le chroniqueur de la vie sociale de Bamako pour tout ce qui concernait les baptêmes, mariages, réussites d’examens, et bien sûr les fêtes populaires. Dès notre première rencontre, j’ai eu l’envie de posséder dans ma collection quelques unes de ses photographies à côté de celles de photographes américains ou européens. Les photographies de studio s’imposèrent tout naturellement à moi : j’y retrouvais le côté classique des portraits des débuts de la photographie, de Daguerre jusqu’à tous les grands portraitistes des années 1970-1980, mais également le côté festif de l’Afrique via l’exubérance de ce qui rentrait en studio. A-t-on jamais vu une moto rentrer dans un studio en France…
Toute l’originalité de l’Afrique s’invitait dans son studio. Costumes, déguisements et accessoires surprenants, s’offraient au regard bienveillant de l’une des figures les plus importantes de la photographie.
Malick Sidibé, qui inlassablement poursuivait sa démarche : faire découvrir la nature humaine, l’être humain en particulier, sous toutes ses coutures. ». (Propos recueillis par Freddy Denaës)
1 500 €