RADIGUET (Raymond)

Le Diable au corps

Paris, Bernard Grasset, 1923

19,3 x 12,8 cm, plein maroquin janséniste framboise, doublure du même maroquin bordé d’un listel doré, gardes de papier doré, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, tranches dorées sur témoins, couverture et dos conservés (rel. signée Huser), 1 f. n. ch., 238 pp., 1 f. n. ch.

Édition originale du chef-d'oeuvre de l'auteur.

L'un des 15 exemplaires de tête sur Japon impérial, celui-ci portant le n°VII.

Séduisant exemplaire parfaitement établi par Huser et d'illustre provenance (Jacques Guérin (vente, 4 juin 1986, n° 116)).

Raymond Radiguet commença l'écriture du Diable au corps durant l'été 1921, stimulé par la compagnie de Jean Cocteau, à partir de notes prises en 1919, s'inspirant de la liaison qu'il eut adolescent pendant la guerre avec la femme d'un poilu.
Le Diable au corps "chef-d'oeuvre de promesses", comme le qualifiait Cocteau, remporta un immense succès dès sa parution. Bernard Grasset fonda sa campagne sur le jeune âge de l'écrivain : "Quand j'ai lancé Radiguet, je n'ai pas dit : j'ai trouvé un grand romancier. J'ai dit simplement : j'ai découvert un romancier de dix-sept ans".
Plusieurs associations d’anciens combattants s’insurgèrent contre cet ouvrage. Le scandale provoqué par le sujet du livre contribua également à son succès : 40.000 exemplaires tirés. Radiguet mourut cette même année.