ELUARD (Paul)

Poésie involontaire et poésie intentionnelle

Paris, Pierre Seghers, Coll. Poésie 42, 1942

In-8 (21 x 13,5 cm), broché, couverture imprimée, 67 pp., 2 ff. n. ch.

Edition originale de ce florilège de courts textes poétiques choisis par Paul Éluard comprenant des extraits en vers libres, des poèmes en prose, des aphorismes, des poésies sonores, des poésies concrètes, des ready-made, des accumulations et même des réclames.

Introduction de Paul Eluard.

Un des 1800 ex. numérotés sur vélin (après 78 ex. sur papier Montgolfier).

Envoi autographe signé de l'auteur au peintre Gaston-Louis Roux : "Pour G. L. Roux / avec l'admiration et les amitiés / de / Paul Eluard".

Corrections autographes au crayon aux pages 43, 55 et 63.

Couverture brunie en marge, feuillet de garde et faux-titre partiellement brunis. Bel état néanmoins.

Dessinateur et peintre français, Gaston-Louis Roux (1904 - 1988) débuta sa carrière d'illustrateur en 1926 grâce à André Malraux et Pascal Pia qui lui confièrent l'illustration de plusieurs ouvrages dont Les exploits d’un jeune Don Juan d’Apollinaire. Il fait la connaissance d'Elie Lascaux et d'André Masson qui lui présente Daniel-Henry Kahnweiler, directeur de la galerie Simon, qui le prend sous contrat.

Le peintre rencontre de nombreux artistes dont Alberto Giacometti qui réalisera son portrait en 1956. Il côtoie également de nombreux écrivains surréalistes dont Paul Eluard, Raymond Queneau, Jacques Baron, Robert Desnos (dont il illustrera Etat de Veille en 1943), Vicente Huidobro qui deviennent des amis proches.

De 1931 à 1933, il est membre permanent da la Mission Dakar-Djibouti dirigée par Marcel Griaule, en compagnie de son ami Michel Leiris qui en rendra compte dans L'Afrique fantôme (Gallimard, 1934).

De retour à Paris il se remet à la peinture et épouse Pauline Chenon, qui aura une liaison avec Michel Leiris en 1939 et 1940.

Sa dernière exposition personnelle à la galerie Simon, devenue Galerie Louise Leiris, aura lieu en 1947. Gaston-Louis Roux s'oriente ensuite vers une peinture plus figurative qui rencontre moins de succès. Il quitte définitivement la galerie Louise Leiris en 1956.

En 1970, alors qu'il est contraint de quitter Paris pour des raisons économiques, André Malraux interviendra pour lui octroyer un atelier dans le 13ème arrondissement.

300 €