BRETON (André)

Correspondance adressée à Maurice Nadeau

27 janvier 1939 au 17 octobre 1948

8 LAS (3 LAS au format in-4, 4 LAS in-8 et 1 in-16) formant un ensemble de 8 pp.

Correspondance adressée à Maurice Nadeau composée de 8 lettres autographes signées datées de janvier 1939 au 1 octobre 1948.

Il y est question de L'Histoire du surréalisme, dont le post scriptum, annonçant la fin du surréalisme, ne pouvait plaire à André Breton, des Documents surréalistes, de La lampe dans l'horloge, de collaboration dans Combat, etc.

LAS : "Paris le 27 janvier 1939 Mon cher ami, Ci-joint l'article d'Yves Allégret qui m'est parvenu ce matin. A bientôt, j'espère votre André Breton".

LAS : "Paris le 25 avril 1947 Mon cher ami, Voulez-vous bien me retourner ces épreuves le plus tôt possible ? Merci. Vous savez comme je serais heureux de vous voir un peu longuement. Où en est l'édition des tracts ? Et l'anthologie ? très amicalement, André Breton".

LAS : "Paris 9 octobre 1947 Mon cher ami, Je vous communique la copie de la réponse que j'adresse ce matin à l'Humanité à la suite de l'article intitulé "Des surréalistes qui ont compris". Comme il est peu probable que ces messieurs honorent le droit de réponse, je vous saurais le plus grand gré de publier ma lettre dans Combat. Très affectueusement, André Breton".

LAS : "Paris 27 mai 1948 Il ne peut pas être dit que je ne vous ai pas répondu mais ce pneumatique et les propos que vous avez tenus à partir de cet article n'effacent pas l'impression qu'il m'a laissée. Qu'y faire ? Que voulez-vous je ne pouvais m'attendre à ce que vous, Maurice Nadeau, vous repreniez contre moi ce grief que je me suis vu faire à la mort de Crevel, ou de Rigaud et qui n'avait guère pu m'émouvoir alors, de la part de qui il venait. De la vôtre je suis bien obligé de penser aussi qu'il ne 'est pas généré spontanément : il était en puissance dans le P.S. de "L'Histoire du surréalisme" déjà et je l'ai vu se constituer embryologiquement dans l'attitude que vous avez adoptée vis-à-vis de moi depuis mon retour. Vous admettrez que cette amitié "inentamée" dont vous me rassurez a une manière paradoxale de se traduire publiquement. Ceci dit je ne comprends pas comment le texte "Aux intellectuels révolutionnaires" a pu vous échapper et encore moins se soustraire à vos recherches puisqu'il est reproduit en appendice à "Paillasse" que vous citez, je crois, in extenso. Je puis, si vous le désirez toujours, vous voir dimanche matin vers 11 heures. Disons que sans avis contraire de votre part je vous attendrai. André Breton".

LAS : "Paris, le 30 mai 1948 Cher Maurice Nadeau, voici les pages que je propose d'adjoindre à "La lampe dans l'horloge". Êtes-vous d'accord ? Peut-être ce texte pourrait-il être composé en italiques. Vous saurez mieux que moi ce qui peut-être, or ceci ou du reste, inséré dans Combat. Je vous ai vu avec plaisir, et sans amertume. Je fais la part de ce qui, dans les événements, dispose de nous plutôt que nous n'en disposons nous-mêmes. Peut-être nous appartient-il seulement de dresser un barrage contre la discorde (déjà une redoutable divinité du temps homérique) dont l'"Histoire du surréalisme" ne montre pas assez à quel point elle a contribué à fausser les perspectives : par ces temps de misère, nous serions inexcusables, vous et moi, De lui fournir quelque baillons de supplément. (Si vous pouvez faire en sorte que cette addition au texte déjà composé ne retarde pas la publication de "La lampe dans l'horloge" je vous serai reconnaissant. J'aurais aimé que cela pût paraître avant les vacances). André Breton".

LAS : "Paris le 16 juin 1948 Mon cher ami, Veuillez m'excuser auprès de ces messieurs des Éditions Marin. Il y a plusieurs semaines que j'ai engagé cette heure de demain pour une réception de presse que donne Mme Olive à l'occasion de son exposition d'Océanie. Désolé que ces deux invitations coïncident. Merci de votre lettre mais, sans savoir ce qu'a pu écrire Demarne, comme vous vous fâchez vite. Je commence à craindre vos premiers mouvements. Dites-moi que vous n'allez pas pour si peu (quelques impatiences de part et d'autre) ensevelir dans le mépris toute la gent "jeune surréaliste". Je suis persuadé que vous n'y pensez plus. À bientôt, très amicalement André Breton".

LAS : "Paris, 17 octobre 1948 Mon cher ami, Puisque vous me l'avez offert l'autre jour, je vous serais très reconnaissant de me faire faire un versement par le Seuil : cela me serait diablement utile en ce moment (je vous rappelle qu'il m'a déjà été versé 20.000 francs en deux fois). J'attends de pouvoir vous tenir au courant des suites des opérations du côté G. D.. Il est probable qu'on va nous demander tout d'abord d'assister de notre présence une première conférence de presse où celui-ci se présentera réellement. Nos amis du "Front humain" craignent que sans ce minimum de soutien rendu public, il ne soit trop aisément kidnappé lors de l'intervention prévue. Outre les personnes que je vous ai nommés, ils comptent aussi faire appel à Rousset, ainsi qu'à Vercors, Martin-Chauffier et Aveline. Merci encore et affectueusement à vous, André Breton".

LAS s.d. rédigée au dos d'une enveloppe du Select : "Mon cher ami, Je suis moi-même très heureux et impatient de vous revoir, mais aujourd'hui vraiment impossible. Demain matin ? Encore bien tôt, vu les difficultés d'emménagement. Voulez-vous mardi matin 10 heures 30 ? Sauf avis contraire je vous attends. Très affectueusement André Breton".

3 500 €