DOYON (René-Louis)

Deux lettres à Maurice Nadeau à propos du Portillon et de Mémoire d'homme

3 juin 1950 & 27 septembre 1954

2 LAS au format in-4 formant un ensemble de 3 pp.

Deux lettres autographes signées à Maurice Nadeau dans lesquelles René-Louis Doyon évoque plusieurs de ses écrits, dont une nouvelle intitulée Le Portillon, et son livre de souvenirs - Mémoire d'homme - qui fut édité aux éditions La Connaissance en 1952 et reçut le Prix des Bouquinistes 1956.

Retranscription :

LAS 1 : "3 juin 1950 / Cher Monsieur Nadeau, Vous savez que mon étude avec quelques actes de La Célestine paraît dans le Mercure de juillet mais je ne sais si vous devinez qu'elle est amputée de sa partie documentaire la plus importante et qu'il m'a fallu, hier, sacrifier à l'intérêt de la revue (et pouvais-je faire autrement?) le nom même du marrane Franco. Bien entendu, je ne sacrifierai rien dans l'édition au sujet de quoi je viens de demander à Marin de prendre une décision. À cette occasion, je me permets de vous demander : 1° si la partie documentaire vous intéresserait pour Combat 2° À propos du cinquantenaire du Métro, je crois être le seul écrivain à avoir commis une nouvelle sur cet organisme, intitulé (sic) Portillon. Les uns ont crié à l'idiotie; d'aucuns à une véritable prouesse. C'est un "conte-parlé" dans quoi la confusion des interlocuteurs est volontaire. Si ma version au point vous intéressait, à votre disposition. Enfin, je continue Mémoire d'homme. Je vous réserverai en originale pour plus tard un chapitre sur Malraux qui, je pense, vous apprendra bien des points ignorés, curieux et sympathiques mais appelés à un certain retentissement. Croyez à mes sentiments choisis. René-Louis Doyon".

LAS 2 : "Paris 27 sept 1954 / Mon cher Nadaud (sic), vous m'avez bien généreusement laissé tomber et même inclus dans une proscription qui n'a pas de raison juste (du moins je l'imagine). Vous étiez plus accueillant à Combat où d'ailleurs je ne fus pas. Je vous ai envoyé il y a un an, Mémoire d'homme. Je suppose - en dépit de ce que m'a dit la porteuse mal accueillie par votre concierge - que le livre vous est parvenu. Ma découverte stendhalienne aurait pu vous intéresser ; mais l'auriez vous  acceptée ? J'en suis à me demander si sans raison personnelle vous êtes devenu un ennemi. Je suppose que non et c'est pourquoi je vous écris. Si vous voulez de ma collaboration ou si je ne suis pour vous qu'un nom qu'on évite, quoi qu'il en soit, je vous serre la main...".

75 €