L’AVIS DU LIBRAIRE
|
Rare exemplaire en grand papier d'un roman fondateur du XXe siècle |
L'Homme sans qualités
Paris, Éditions du Seuil, 1957 & 1958
4 volumes in-8 (19,8 x 13,8 cm), brochés, couvertures bleu ciel et ocre imprimées en noir, 423 pp., 2 ff. n. ch. (Tome I), 464, 2 ff. n. ch. (Tome II), 469 pp., 1 f. n. ch. (Tome III) et 687 pp., 2 ff. n. ch. (Tome IV), quatre chemises en demi-maroquin noir à bandes et petits rabats, dos lisses portant nom de l’auteur, titre, tomaison et date dorés, couvrures de tissus brodés de teintes variées, deux étuis doubles (Alix)
Édition originale française de l’un des plus « grands romans » du XXème siècle, un des chefs d’œuvre de la littérature de langue allemande, dans une traduction impeccable de Philippe Jaccottet.
Un des 55 exemplaires numérotés imprimés sur vélin neige, seul grand papier, le n° 50.
L’édition originale en allemand des deux premiers tomes de ce roman inachevé parut en 1930 et 1932 chez Ernst Rowohlt, l’éditeur de Betrachtung, premier recueil de Kafka que Robert Musil avait chroniqué dès 1914, rapprochant l’écriture de Kafka de celle de Robert Walser.
Robert Musil, fut un collaborateur de la revue Hyperion dans laquelle parurent les premières publications de Kafka. Nommé rédacteur de l’importante revue littéraire Die neue Rundschau en 1914, il proposa à Kafka d’y collaborer. Il fut un temps envisagé que La Métamorphose y parut mais le projet ne vit pas le jour.
« Une entreprise poétique, dont l’importance décisive pour l’évolution, l’élévation, l’enrichissement spirituel du roman allemand ne fait aucun doute. Ce livre étincelant, qui maintient de la façon la plus exquise le difficile équilibre entre l’essai et la comédie épique, n’est plus, Dieu soit loué, un « roman », au sens habituel du terme : il ne l’est plus parce que, comme l’a dit Goethe, « tout ce qui est parfait dans son genre, transcende ce genre, pour devenir quelque chose d’autre, d’incomparable ». Son ironie, son intelligence, sa spiritualité relèvent du domaine le plus religieux, le plus enfantin, celui de la poésie. Ce sont les armes de la pureté, de l’authenticité, du naturel, contre l’étranger, le trouble, la falsification, contre tout ce que Musil a appelé, avec un mépris rêveur, « les qualités ». L’Homme sans qualités est un roman actuel, au sens le plus fort ». (Thomas Mann, Das Tagebuch)
Conservé dans quatre chemises de maroquin noir à bandes, aux plats couverts de différents tissus brodés dont les teintes varient selon l’évolution du roman, du sombre au clair, se logeant dans deux doubles étuis bordés, confectionnés par Alix.
12 000 €
.