L’AVIS DU LIBRAIRE

 

Trois poèmes d'Apollinaire, en grand papier, parus fin 1912 avec ponctuation, celle-ci disparaîtra quelque mois plus tard lors de leur parution dans Alcools

[APOLLINAIRE (Guillaume)]

Anthologie des Poètes nouveaux

Paris, Eugène Figuière, achevé d'imprimer le 9 novembre 1912, daté 1913 sur la couverture et la page de titre

In-12 (19,7 x 12,8), broché, couverture imprimée, 3 ff. n. ch. (blanc, faux-titre, titre), V pp. (Au lecteur), 291 pp., 2 ff. n. ch.

Edition originale achevée d'imprimer le 9 novembre 1912 de cette anthologie poétique.

Un des 13 ex. imprimés sur Hollande (seul grand papier outre 12 ex. sur Japon), ceux-ci étant légèrement plus grands que les exemplaires sur Japon.

On y trouve notamment trois poèmes de Guillaume Apollinaire ("L'Emigrant de Landor Road", "La Maison des morts" et "Le Brasier") qui seront repris l'année suivante dans le recueil Alcools paru au Mercure de France le 20 avril 1913.

Du plus haut intérêt, ces trois poèmes figurent ici avec ponctuation. Sous l'influence de Blaise Cendrars, qui finalisait sa Prose du Transsibérien, Guillaume Apollinaire décidera quelques semaines plus tard de faire disparaître toute trace de ponctuation de ses poèmes à l'occasion de leur réunion dans Alcools.

On notera en sus deux vers modifiés ("Mais pour noyer, comme des poux" devenant "Mais pour noyer, changées en poux") dans l'antépénultième quatrain de "L'Emigrant de Landor Road" et ("O Terre" devenant "Terre") dans l'antépénultième quatrain du "Brasier" ainsi qu'une composition différente (renvois à la ligne et paragraphes) pour "La Maison des morts" et "Le Brasier" (Numérotation des sections abandonnée dans le recueil, capitales à Brasier et Amphion).

"L'Emigrant de Landor Road", écrit en 1904, fit l'objet d'une première publication en vers en 1905. Le poème sera réécrit, en 1906, successivement en prose puis à nouveau en vers.

"Le Brasier" parut le 4 mai 1908 dans Gil Blas sous le titre initial "Le Pyrée".

"La Maison des morts" parut initialement sous forme de conte en prose sous le titre "Le Conte (« L’Obi­tuaire »)" dans le journal Le Soleil en août 1907. Il fut repris avec le même titre mais sous forme de poème par simple découpe de la prose en « vers libres » sans aucune modification textuelle, dans le tome XVIII de Vers et Prose (Août - Septembre 1909). Il parait pour la première fois sous le titre "La Maison des morts" et dans une version légèrement modifiée dans cette anthologie.

On trouve par ailleurs dans cette anthologie des poèmes de Roger Allard, Henri-Martin Barzun, Nicolas Beaudin, Paul Castiaux, Jean Clary, Emile Cottinet, Léon Deubel, Fernand Divoire, Florian-Parmentier, Henri Hertz, E. Guy Lavaud, Louis Mandin, F. T. Marinetti, Alexandre Mercereau, Jacques Nayral, Georges Périn, Jean Royère, André Salmon, Jean Thogorma, Théo Varlet et Tancrède de Visan.

Préface de Gustave Lanson et petite bibliographie de chacun des poètes.

Petites taches au verso des plats de couverture, sinon bel exemplaire à grandes marges.

Très rare.

2 000 €