BAUDELAIRE (Charles)

Nouvelles fleurs du mal

Paris, A. Lemerre, 1866

Plaquette grand in-8 (242 x 155 mm), plein maroquin rouge, dos à nerfs orné de compartiments de filets dorés, large encadrement de listels et filets dorés sur les plats, bordure intérieure décorée à l'identique, doublures et gardes de soie vert amande, couvertures bleues imprimées conservées, tranches dorées sur témoins (rel. signée G. Mercier, 1939),  16 pp. chiffrées 65 à 80

Edition en grande partie originale.

Un des quelques exemplaires tirés sur vergé de Hollande, seul grand papier. Le tirage exact, inconnu, ne dépasse pas la dizaine d'exemplaires.

Ce rare tiré à part de la 5e livraison du Parnasse contemporain, du samedi 31 mars 1866, sous une couverture spéciale du Parnasse contemporain, contient 15 poèmes des Fleurs du mal qui seront ensuite recueillis dans l’édition Lévy de 1868.

Il s’agit de : "Epigraphe pour un livre condamné", "L’Examen de minuit", "Madrigal triste", "A une Malabraise", "L’Avertisseur", "Hymne", "La Voix", "Le Rebelle", "Le Jet d’eau", "Les Yeux de Berthe", "La Rançon", "Bien loin d’ici", "Recueillement", "Le Gouffre" et "Les Plaintes d’un Icare".

Sur ces quinze poèmes, huit étaient alors inédits, un et non des moindres, "Recueillement", parait ici en édition originale en volume (le poème avait été publié en revue en 1863 dans l'Almanach parisien de Fernand Desnoyers) et six venaient de paraître quelques semaines plus tôt dans Les Épaves.

C’est le dernier important ensemble de poésies de Baudelaire paru de son vivant.

Le volume complet du Parnasse contemporain verra le jour en octobre 1866, augmenté d'un seizième poème.

Élégante reliure en maroquin doublé de Georges Mercier.

Provenance : Des bibliothèques Laurent Meeûs (Le Livre et l'estampe, 1981, n° 946), Raoul Simonson (cat. I, 2013, n° 88) et Pierre Bergé (Deuxième vente 9 novembre 2016), avec ex-libris.

7 500 €