ADAM (Paul)

Lettres de Malaisie

Paris, Editions de la Revue Blanche, 1898

In-8 jésus (18,3 x 12,2 cm), demi-maroquin tabac à coins, dos à nerfs, titre doré, date en pied, tête dorée, double couverture et dos cons. (reliure de l'époque), 5 ff. n. ch. (blanc, faux-titre, portrait frontispice, titre, dédicace), 238 pp., 3 ff. n. ch. (1 f., 2 ff. d'annonces)

Édition originale de cette utopie socialo-fantaisiste inspirée du "Voyage en Icarie" de Cabet.

Un des 20 ex. num. imprimés sur papier vélin des Manufactures d'Arches, réservés pour les XX, celui-ci portant le n°4 et signé au colophon par l'auteur.

Il s'agit du seul tirage en grand papier.

L'exemplaire parfaitement établi à l'époque, comporte les deux couvertures et dos, la première de l'édition, la seconde réservée pour la société des XX.

« On trouve [dans les Lettres de Malaisie] un bâtiment où, sont encagés vis-à-vis les uns des autres, des hommes et des femmes [...] maintenus en état d'excitation sexuelle permanente et jamais assouvie, cette énergie étant employée par les savants qui désirent recevoir un coup de fouet pour leur recherche. Ce récit est une utopie intéressante située au centre plus ou moins inaccessible d'une île de Malaisie. La population est séparée en classes bien distinctes : savants, soldats, mères, etc. On y connaît l'aviation, les usines télécommandées, et l'amour même y est réglementé (une orgie par semaine). » (Pierre Versins, Encyclopédie de l'utopie et de la science fiction, L'Age d'homme, 1972, p. 14)