HERBART (Pierre)

Correspondance adressée à Maurice Nadeau

du 8 octobre 1969 au 8 octobre 1970

4 LAS au format in-4 formant un ensemble de 5 pp.

Correspondance adressée à Maurice Nadeau constituée de 4 lettres autographes signées, la première concernant le paiement anticipé pour "André Gide a cent ans. (Témoignage de Pierre Herbart)" article qui paraîtra dans le n°82 de la Quinzaine Littéraire le 1er novembre 1969, les suivantes concernant son état de santé et sa volonté de voir Maurice Nadeau s'occuper de ses papiers s'il venait à disparaitre.

Maurice Nadeau avait connu Pierre Herbart (19053-1974) à Combat, journal auquel Albert Camus lui avait demandé de collaborer. Pierre Herbart participa ensuite à la création de la revue Terre des hommes à laquelle Nadeau contribua. Il finira sa vie affaibli physiquement et financièrement. Maurice Nadeau signera un texte - "Une certaine attitude" - dans le numéro de Ralentir travaux (n°12, novembre 1998) rendant hommage à l'auteur de L'Âge d'or.

LAS du 8 octobre 1969 : "Cher Maurice Nadeau / Ci-joint une page qui pourrait / remplacer celle que nous supprimons. / Vous en jugerez. / vous me rendriez un grand service / en me payant dès maintenant mon / texte sur Gide. Je me débats dans les / difficultés... [...]".

LAS du 20 novembre 1969, enveloppe conservée : "Cher Maurice Nadeau, Je m'excuse de ne vous avoir pas remercié de votre chèque. Le jour même où je l'ai reçu, on a dû me transporter à l'hôpital Foch (violentes hémorragies nasales à la suite d'une rupture d'artère). Depuis on me "soigne" (transfusions de sang, etc.…) Sans doute rentrerai-je chez moi demain. Je vous raconte cela, Nadeau, pour en venir à ceci : j'ai de "bonnes" raisons (qu'on ne me cache pas) de voir l'avenir en sombre. Chez moi, il y a des correspondances, des papiers, manuscrits. Je souhaiterais qu'un ami consente à en prendre soin. Mais il faudrait que je le voie, cet ami - et, dans l'état de faiblesse ou je suis, je ne peux me déplacer. Viendra-t-on jusqu'à moi? Vous voyez de quoi il retourne… Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous acceptiez de m'assister de la sorte - et comme je comprendrais que vous n'acceptiez pas! - je vous dirais comment me trouver (à une heure de Paris). Cher Maurice Nadeau, à bientôt, j'espère. Bien vôtre / Pierre Herbart / P.S. J'ai appris et votre prix et votre rémission. Bravo pour les deux. On me confirme que je rentrerai chez moi demain.".

LAS du 1er décembre 1969 : "Cher Maurice Nadeau, Merci pour votre lettre. Elle m'a un peu réchauffé. Oui, vous pourrez m'être d'une grande aide. Dans deux ou trois jours (j'espère toujours que je vais me sentir mieux) je vous dirai comment on vient jusqu'à moi. Amicalement vôtre, Pierre Herbart".

LAS du 8 octobre 1970 : "Cher Nadeau Merci "d'avoir envoyé". J'espère que mon insistance ne vous a pas irrité. Nous serions heureux, Christian et moi, si vous veniez une fois, comme je vous l'ai demandé. Amicalement vôtre. Pierre Herbart".

300 €