MERLEAU-PONTY (Maurice)

Correspondance adressée à Maurice Nadeau

1948

5 LAS au format in-8 formant un ensemble de 7 pp., rédigées à l'encre bleue sur papier à en-tête des Temps modernes

Correspondance, composée de 5 lettres autographes signées, adressée à Maurice Nadeau durant l'été et l'automne 1948 relative à sa collaboration aux Temps Modernes.

Gérant et membre du comité de rédaction des Temps modernes, Maurice Merleau-Ponty vient de recevoir les "Documents surréalistes" de Maurice Nadeau, pour lequel il le remercie ainsi que pour avoir communiqué le manuscrit de Introduction à la psychanalyse de Mallarmé de  Charles Mauron dont un extrait paraîtra dans le n°36 des Temps modernes en septembre 1948. Il lui propose de contribuer à la revue. Maurice Nadeau donnera un article titré "Notices - Memento" qui paraîtra dans les n°37 et 38 des Temps Modernes en octobre et novembre 1948.

LAS, s.d. [été 1948] : "Hôtel de Bretagne / Le Palais - Belle-Ile / (Morbihan) / Cher Nadeau, je voulais vous dire merci pour les Documents surréalistes... Que je viens d'apporter ici, comptant sur la paix des vacances pour les lire tranquillement. Je voulais aussi m'excuser auprès de vous d'avoir gardé le manuscrit de Mauron que vous m'avez aimablement prêté. Sartre m'a dit que vous et Erval ne le réclamiez pas immédiatement. En tout cas je vous le rapporterai dès les premiers jours de septembre. Un extrait de 25 pages environ paraîtra dans le numéro de septembre de la revue. Mauron est d'accord (1). Je pense souvent au projet dont je vous avais parlé pour les TM. Je vous adjure d'y penser, mon ami, avec faveur. Nous en serions tous très contents. [...] Maurice Merleau-Ponty. (1) Le livre n'est pas si bon qu'on l'aurait cru, à entendre le concert d'éloges chez Gallimard".

LAS, s.d. [été 1948] : "Hôtel de Bretagne / Le Palais / Belle Ile / (Morbihan) / jusqu'au 3 septembre / Ensuite : 20 rue Jacob, VIe / Cher Nadeau, merci de votre lettre, et de bien vouloir travailler pour la revue. On s'arrangera pour faire composer votre texte très rapidement ; il suffirait donc que vous vouliez bien me le donner avant le 15 septembre, pour être publié dans le numéro d'octobre. Je serai heureux, c'est occasion de vous revoir. [...]".

LAS, jeudi 9 [septembre 1948] : "20 rue Jacob Vie / Cher Nadeau, Donc, je puis compter sur votre texte dans cinq ou six jours, n'est-ce pas ? Comme je dois vous rendre le manuscrit de Mauron sur Mallarmé, et comme je crois me rappeler que vous êtes aux éditions Marin le mercredi, J'y passerai mercredi prochain. Peut-être pourrez-vous alors me donner votre article. Merci et veuillez me croire, Cher Nadeau, bien cordialement à vous. Maurice Merleau-Ponty." Qui est-ce qui se ferment

LAS, jeudi 14 [octobre 1948] : "20 rue Jacob VI / Cher Nadeau, merci bien vivement pour le texte que vous m'avez envoyé, et qui est à souhait. Je me suis permis de retrancher ce que vous dites de Leiris, parce que je suis en train de mettre au Monde une note concernant Biffures, - et ce que vous dites des Noyers de l'Altenburg, parce que la revue en a déjà parlé en plusieurs pages, il y a quelques mois (avec la même sévérité que vous d'ailleurs). J'espère que ceci ne vous contrariera pas. Il me semble que votre texte est exactement ce que la revue souhaitait : incisif, intéressant, plein dans sa brièveté. Si cela ne vous ennuie pas, ayez gentillesse de continuer. Erval vous a-t-il dit de ma part que nous avons des notes en préparation sur les Lettres de Rodez d'Artaud, Fureur et mystère de Char, Martinique de Breton, les deux livres de Blanchot (par Klossowski) et le petit dictionnaire stendhalien de Martineau, (je ne suis pas sûr pardon d'avoir cette dernière note), - sans [?] de vos Documents surréalistes ? Erval vous a-t-il dit aussi que, si vous avez lu Babel, nous aimerions beaucoup que vous en parliez. Naturellement, fixez vous-même la longueur de vos textes. Nous les souhaitons aussi grands que possible. Grand merci, et veuillez accepter, cher Nadeau, ma sympathie vive. Maurice Merleau-Ponty. PS : Je voudrais donner à l'imprimeur les derniers textes pour novembre dans huit jours, 10 au plus tard".

LAS, lundi 1er novembre [1948] : "Cher Nadeau, Pardon de vous ennuyer encore ; auriez-vous mis à profit les deux jours de congé pour confectionner un papier pour les Temps Modernes ? Ce serait bien. Je dirais même que nous serions bien contents. En tout cas, soyez assez gentil pour téléphoner à la revue et dire si l'on doit, dans la mise en page qui sera faite au milieu de la semaine, garder de la place pour vous. Si j'avais votre papier lundi, je pourrais le calibrer et le faire composer directement sur les épreuves des pages. Merci. À bientôt ? Je vous prie de me croire amicalement à vous.  Maurice Merleau-Ponty".

1 000 €