DICKENS (Charles)

Le Neveu de ma tante

Histoire personnelle de David Copperfield

Paris, Aux bureaux de la revue Britannique, 1851

3 vol. in-8 (21,4 x 13,2 cm), demi-chagrin vert, dos à quatre nerfs, auteur, titre et tomaison dorés, triple encradrement doré dans les caissons non titrés, papier marbré, XX pp., 391 pp. , 1 f. n. ch. (Tome I), 470 pp. (Tome II), 483 pp. (Tome III)

Édition originale de la traduction donnée par Amédée Pichot et première édition parue en France de David Copperfield (malgré la mention de "3ème édition plus complète que les précédentes" figurant sur le titre se référant à la publication préalable de fragments en revue).

Initialement publiée en fascicules par Bradbury & Evans à Londres de mai 1849 à novembre 1850, The Personal History of David Copperfield, fit l'objet de deux traductions en français, toutes deux achevées en 1851. D'après Sylvère Monod, "on ne sait même pas laquelle des deux [...] mérite le titre de première traduction française de ce chef-d'oeuvre".

Très bien relié à l'époque en trois volumes, dos uniformément passés, rares rousseurs.

Provenance : Bibliothèque [Hippolyte] de La Germonière (ex-libris)

« Le cas de David Copperfield est, on s'en doute, d'une complexité et d'une massivité décourageante, car c'est de bien loin le plus populaire en France des romans de Dickens. On ne sait même pas laquelle des deux versions publiées en 1851 mérite le titre de première traduction française de ce chef-d'oeuvre. Le fait que l'une d'elles fut annoncée comme "troisième édition" quand elle parut pour la première fois en volume (parce que des fragments avaient déjà vu le jour dans un périodique) donne lieu de soupçonner une rivalité commerciale farouche. Il s'agit du Copperfield d'Amédée Pichot, ingénieusement intitulé Le Neveu de ma tante, ouvrage également publié en 1851 à Bruxelles chez Lebègue, mais sous le titre Souvenirs de David Copperfield, et en six volumes, sans nom de traducteur, d'où l'impression d'un emprunt plutôt que d'une cession. Une autre édition belge, sous le même titre et en autant de volumes, fut publiée en 1850-1851, et c'est peut-être la plus ancienne version complète de Copperfield en français, alors que des extraits de la version Pichot avaient paru dans sa revue Britannique encore plus tôt (le 3ème fragment se trouve dans le numéro de janvier 1820). » (Sylvère Monod - Romantisme, 1999,  Volume   29, Numéro 106, pp. 123-124).

1 200 €