BALZAC (Honoré de)

La Peau de chagrin

Études sociales

Paris, H. Delloye, Victor Lecou, 1838

In-8 (26 x 16,5 cm), plein chagrin noir, filets dorés d'encadrement sur les plats, fleurons rocaille dorés, dos lisse orné de motifs dorés, tranches dorées (reliure de l'époque, faux-titre, titre, 402 pp., 1 f. n. ch. (table)

Première édition illustrée de 101 vignettes, dont une sur le titre, par Baron, Janet-Lange, Gavarni, Français, Marckl gravées sur acier par Brunellière, Nargeot, Langlois, etc.

Exemplaire de premier tirage conforme aux remarques données par Carteret, dont en particulier celle concernant le squelette (sur la page de titre).

Bien complet des deux portraits féminins, gravés sur métal et tirés sur Chine appliqué.

Envoi autographe signé de l'auteur sur un feuillet de garde : "A Monsieur Rousseau / hommage de l'auteur / de Balzac".

Ex-dono manuscrit rédigé sous la dédicace : "Offert au Maître Busoni / en souvenir d'une saison / inoubliable par l'arrière / petit-fils de Mr Rousseau / Pierre Garanger / mars 1920 / Paris".

Reliure romantique de l'époque, décharge de la colle d'origine des doublures, légers frottements, rousseurs éparses, assez marquées à certains feuillets.

Provenance : [Pierre-Joseph?] Rousseau (envoi), Ferruccio Busoni (ex-dono)

Le dédicataire de l'ouvrage pourrait bien être Pierre-Joseph Rousseau (1797-1949) dit James Rousseau, rédacteur de la Gazette des tribunaux et vaudevilliste, à qui est attribuée une grande part de la production littéraire de Ernest Jaime (1804-1884). Aquarelliste et auteur dramatique, ce dernier fut notamment co-auteur avec Decomberousse et Théaulon du drame-vaudeville en trois actes tiré du Père Goriot en 1835.

Important compositeur italien, pianiste virtuose et spécialiste de l'oeuvre de Jean-Sébastien Bach, Ferruccio Busoni (1866-1924) est l'auteur de nombreuses retranscriptions pour piano de compositions de Bach. Il fut également professeur d'Edgard Varèse. Busoni se produisit en mars 1920, en tant que chef et soliste à Paris pour la Société des Concerts du Conservatoire. Il reçut, lors de cette série de récitals, un accueil enthousiaste du public parisien. C'est à cette occasion que l'exemplaire de la Peau de chagrin lui fut offert par Pierre Garanger.

D'après Marc-André Roberge, la correspondance adressée par Pierre Garanger à Busoni comprenant notamment "une longue lettre (huit pages) [de 1916], écrite dans un style très lyrique, donne l'impression que [Pierre Garanger] était amoureux de Busoni".

Carteret, Le Trésor du bibliophile, III, 41-46.

Marc-André Roberge, Ferruccio Busoni et la France, in Revue de musicologie, Société Française de Musicologie, T. 82, n° 2, 1996, p. 296

4 500 €