PROUST (Marcel)

Albertine disparue & Le Temps retrouvé

Paris, Editions de la Nouvelle Revue Française, 1925 & 1927

4 vol. in-4 (21,9 x 17 cm), brochés, couvertures imprimées, 225 pp., 1 f. n. ch. & 213 pp., 1 f. n. ch. (Albertine disparue), 237 pp., 1 ff. n. ch. & 260 pp., 2 ff. n. ch. (Le Temps retrouvé)

Édition originale des deux derniers tomes de À la recherche du temps perdu.

Exemplaires en grand papier : un des 128 (Albertine disparue) et 129 exemplaires (Le Temps retrouvé) imprimés sur vergé pur fil Lafuma-Navarre, réimposés et réservés aux Bibliophiles de la Nouvelle Revue Française.

Exemplaires nominatifs, imprimés spécialement pour M. Jean Paulhan.

Brochés, tels que parus, non coupés. Têtes légèrement poussiéreuses.

Extraordinaire provenance.

En 1919, Jacques Rivière décide de relancer la Nouvelle Revue Française, dont la publication avait cessé pendant la guerre.

Afin de l'épauler dans cette tâche, Jacques Rivière recrute Jean Paulhan (1884 - 1968) en qualité de secrétaire.

C'est dans les pages de la N.R.F. que paraîtront, sous la direction de Jacques Rivière assisté par Jean Paulhan, de nombreux extraits en pré-originale de À la Recherche du temps perdu avant que le chef d'oeuvre de Marcel Proust ne soit publié en volumes par la maison d'édition du même nom dirigée par Gaston Gallimard.

La correspondance entre Jacques Rivière et Marcel Proust (Plon, 1955) permet de mesurer l'implication quotidienne de Jean Paulhan dans cette entreprise.

On y apprend également qu'en mai 1922, Marcel Proust apporta son soutien à la candidature de Jean Paulhan pour le Prix Blumenthal, prix qui fut finalement accordé à Benjamin Crémieux.

Jean Paulhan succèdera à Jacques Rivière en tant que directeur de la N.R.F. après le décès de ce dernier intervenu en février 1925.

Il s'occupera alors de la publication des derniers volumes de la Recherche encore inédits (Albertine disparue et Le Temps retrouvé) en collaboration avec Robert Proust.

A la même date, Jean Paulhan crée le comité de lecture des éditions de la Nouvelle Revue Française (ensuite renommées éditions Gallimard). Jean Paulhan en restera un membre essentiel jusqu'à sa mort en 1968.

La carrière de l'"éminence grise" des lettres françaises ne faisait que commencer.

20 000 €