BANVILLE (Théodore)

Ode à Shakespeare - A Ildefonse Rousset pour sa fête le 23 janvier 1878

1864 (Ode à Shakespeare) & 1878 (A Ildefonse Rousset...)

In-4 (31 x 20 cm), cartonnage moderne, 1 p. in-8 (lettre), 4 pp. in-4 (A Ildefonse Rousset...) et 9 pp. in-4 (Ode à Shakespeare) rédigées à l'encre

Recueil constitué :
- du manuscrit autographe signé d'un long poème titré "Ode à Shakespeare", et
- d'un poème autographe titré "A Ildefonse Rousset pour sa fête le 23 janvier 1878" accompagné d'une lettre autographe signée.

"Ode à Shakespeare" est un long poème, constitué de 26 quatrains d'alexandrins, rédigé pour célébrer le trois-centième anniversaire de la naissance du dramaturge et poète anglais, le 28 avril 1864.

Sur la page de couverture, le poète a inscrit : "Ode à Shakespeare (104 vers) / Théodore de Banville, 17 rue de l'Odéon / Premier manuscrit".

Le poème comporte une correction autographe au dernier vers de l'antépénultième quatrain : "le Pardon" au lieu de "la justice".

Il débute par ce vers : "Shakespeare, âme, flambeau, lumière, esprit, génie !...".

"A Ildefonse Rousset..." est composé de 25 quatrains, chacun composé de deux octosyllabes et deux tétrasyllabes.

Libraire, éditeur, photographe et journaliste français, Ildefonse Rousset (1817-1878), dirigea à la fin de sa vie le journal républicain Le National auquel Banville contribua. Il affectionnait particulièrement que ses collaborateurs lui rendent visite en son chalet d'Alfortville pour y célébrer fêtes et anniversaires. Notre poème en est une parfaite illustration.

Retranscription :

"Que Dieu vous garde, mon cher hôte !
Dans la clarté
Je bois, et je parle à voix haute
Votre santé !

Je bois ce doux vin qui ruisselle,
Vivant esprit,
A l'hôtesse charmante, à celle
Qui nous sourit !

Et je bois, de sa gloire esclave
Au cher Journal
Qui nous rassemble, à notre brave
National !

[...]".

Dans la lettre d'accompagnement, Théodore de Banville annonce être dans le plus grand dénuement : "Je suis dans une misère bleue et formidable, tellement que je ne puis plus payer ni le tabac, ni les ports de lettres, misère sinistre à Bellevue où l'on doit payer la vue des étoiles ! ...".

750 €