L’AVIS DU LIBRAIRE

 

Sobre et admirable reliure à décor signée de Marot-Rodde

BIBESCO (Princesse)

Le Perroquet vert

Paris, Grasset, Coll. ''Les Cahiers Verts'', 1924

In-12 (18,4 x 12,4 cm), plein maroquin noir, dos lisse, auteur et titre dorés, tête dorée, décor sur le premier plat composé d'une grande pièce de maroquin vert ornée de filets poussés à l'oeser noir, figurant la queue d'un perroquet, surmontée d'un titre en grandes lettres dorés en biais évoquant un perchoir, contreplats à triple encadrement de maroquin noir, vert et rouge avec papier peint dans les tons vert et or au centre, papier identique sur les gardes, double couverture blanche et verte et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Marot-Rodde), 292 pp., 2 ff. n. ch. (achevé d'imprimer, f. blanc)

Edition originale.

Un des 50 exemplaires numérotés imprimés sur papier Japon français, le n° 20.

Il fait partie du tirage exceptionnel comprenant également 10 ex. sur Chine et 100 ex. sur Hollande.

Le tirage comprend également 40 ex. sur papier vert lumière, 100 ex. sur vélin pur fil Lafuma, 6 600 ex. sur vergé bouffant, 10 ex. sur vélin pur fil crème et 500 exemplaires de presse.

Très belle reliure de l'époque à décor de Marot-Rodde, figurant un perroquet vert sur son perchoir.

C'est avec Le Perroquet vert, roman publié en 1924, dédié à son cousin Antoine Bibesco, ami proche de Marcel Proust, que commence réellement la carrière littéraire de Marthe Bibesco.

Peinture des milieux russes en exil en France au début des années 1920, le roman est salué comme une révélation par de nombreux écrivains : les frères Tharaud, Max Jacob, l'abbé Bremond et Mauriac, qui dit qu'elle est la vraie héritière de Barrès.

Formée à l'école de Charles Chanat de l'école Estienne puis par Petrus Ruban, alors que celui-ci était retiré des affaires, Mme Marot-Rodde établit son atelier vers 1920 et exerce pendant une quinzaine d'années jusqu'en 1936.

Ernest de Crauzat louait sa maîtrise technique : "le corps d'ouvrage, toujours d'une technique sévère et d'une exécution parfaite, est couvert et fini de manière impeccable" et la subtilité de ses décors : "un art délicat des nuances et une sobre vigueur des coloris".

Elle participe aux expositions des années 1920 dont l'Exposition des Arts Décoratifs en 1925, où elle obtient une médaille d'argent.

Ernest de Crauzat, La Reliure Française de 1900 à 1925, René Kieffer, 1932, Tome II, pp. 137-139

2 500 €