MAUBLANC (René)

Le Haïkaï français

Importante archive relative aux travaux de René Maublanc concernant le haïkaï français.

L'ensemble comprend les documents, la plupart autographes, suivants :

- les premiers haïkaï rédigés par René Maublanc en 1917 illustrés de ravissant dessins en couleurs,

- quatre-vingts haïkaï datant de 1917,

- la causerie concernant le haï-kaï français faite par René Maublanc à l’Association française des Amis de l’Orient (Musée Guimet) le samedi 11 mars 1922,

- le manuscrit de Un mouvement japonisant de la littérature française contemporaine,

- le manuscrit de L'Anthologie du haïkaï français publiée dans Le Pampre en 1923, comprenant un longue introduction, une bibliographie et 283 haïkaï choisis,

- le manuscrit du recueil Cent haïkaï, de trois vers chacun, qui paraîtra au Mouton blanc en 1924,

- le manuscrit du Haïkaï français,

- 47 haïkaï autographes,

- une revue de presse composée d’une cinquantaine de coupures de presse consacrées au haïkaï,

- 71 haïkaï autographes rédigés à partir de 1927,

- 128 haïkaï autographes,

ainsi que d'autres documents s'y rapportant.

Catalogue complet consultable en cliquant sur ce lien: 

René Maublanc - Le Haïkaï français

Né à Nantes le 17 juillet 1891, René Maublanc commence ses études dans sa ville natale avant de les poursuivre à Paris, au Lycée Louis-Le-Grand et à partir d’octobre 1911 à l’École Normale Supérieure, rue d’Ulm, où il obtient une licence ès-lettres en 1912 et un diplôme d’études supérieures de philosophie en 1913. Il obtiendra son agrégation de philsophie en 1919.

Réformé en 1913, il ne pourra être enrôlé durant la Grande Guerre.

« Il accepte un poste de professeur de philosophie au collège d’Epernay, de 1915 à 1919, au plus proche de la zone des conflits. Là, probablement en 1917, il rencontre le médecin-major Paul-Louis Couchoud, l’introducteur du haïku en France, qui l’initie à cette poésie. Ils coopérent à plusieurs reprises pour des écrits aussi divers que roman, pièce de théâtre ou traductions d’épigrammes grecques, mais à aucun moment ils n’unissent leurs forces pour développer le haïku français.

Tandis que Maublanc vulgarise le haïku par de nombreux articles ou conférences, Couchoud s’en éloigne [...].

Après la Grande Guerre, le haïku se développe grâce au travail de vulgarisation de René Maublanc. Nommé pro- fesseur de philosophie à Reims, il y rencontre les frères Druart qu’il va initier au haïku comme tant de ses amis ou élèves.

Au printemps 1923, il publie dans La Grande Revue, un long article, Un mouvement japonisant dans la littérature contemporaine : le haï-kaï français, acte de la conférence qu’il a donnée l’année précédente au Musée Guimet.

Dans cet article, ultérieurement traduit en japonais (probablement pour la revue Hototogisu), il commence par distinguer deux formes traditionnelles : « Le haïkaï est soit pittoresque, soit mystique ; il analyse un paysage ou résume une méditation », auxquelles « le haïkaï français semble devoir en ajouter une autre que le Japon ne connaît guère : l’analyse psychologique et sentimentale. » [...].

René Maublanc [...] s’est exercé à ce genre particulier à maintes reprises, à tel point que Couchoud lui attribue la paternité du genre dans un courrier daté du 31 août 1917 : « Vous avez créé un haïkaï sentimental qui a peu de modèles chez les Japonais bien qu’ils aient pour grand principe que tout haïkaï vient du coeur ». [...].

Quant à la forme, Maublanc, sur les traces de Vocance, ne cherche pas à enfermer ce genre littéraire à peine né dans un carcan, mais préfère « ouvrir un champ assez vaste et assez neuf pour tenter les audaces. » Il lui importe surtout que le haïkaï puisse « échapper au reproche d’obscurité et d’ésotérisme, s’évader des petites chapelles où les mots de tout le monde ont un sens hermétique, connu des seuls initiés. »

La même année, René Maublanc compile une nouvelle anthologie pour la revue Le Pampre, dirigée par René Druart. 283 haïkus dont 173 inédits de 48 auteurs.

Enfin en 1924, Maublanc publie un livret Cent haïkaï au Mouton Blanc. L’accueil de la critique est chaleureux et unanime ».

Histoire du haïku, site de l’association francophone du haïku, https://www.association-francophone-de-haiku.com)

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