L’AVIS DU LIBRAIRE

 

Illustré d'admirables lithographies de Campigli, toutes dédicacées par l'artiste à Jean Paulhan et d'un superbe dessin original en sanguine 

CAMPIGLI (Massimo) & PAULHAN (Jean)

La Ruche

[Venise], NRF, 1952

In-folio, deux doubles feuillets (titre au recto, texte de 4 pages de Jean Paulhan, f. blanc) sur papier filigrané C. M. Fabriano, dix lithographies (63,5 x 47,5 cm) en feuilles sur papier filigrané P. M. Fabriano, double feuillet (justification au recto, f. blanc) sur papier filigrané C. M. Fabriano, sous portefeuille de l'éditeur (66 x 48,3 cm), illustré sur le premier plat

Portfolio comportant 10 lithographies originales de Massimo Campigli (8 en couleurs et 2 en noir), imprimées sur papier filigrané "P. M. Fabriano" sur les presses de Cavallino à Venise.

Neuf d'entre-elles sont datées et signées au crayon par l'artiste.

Les pierres lithographiques ont été détruites le 1er août 1952.

Texte de présentation inédit de Jean Paulhan, calligraphié et reproduit en fac-similé.

Tirage limité à 125 exemplaires, celui-ci justifié n° "spécial pour Jean Paulhan", signé et daté par l'artiste au colophon.

Orné d'un beau et important dessin original en page de titre, à pleine page, en sanguine, représentant des femmes sabliers, très caractéristique de la production de l'artiste, signé et dédicacé : "A Jean Paulhan / avec toute mon affection / Campigli".

Toutes les lithographies sont justifiées "pour J.P" par Campigli.

Habiles restaurations au portefeuille. Quelques infimes plis de manipulation en marges et coins de quelques lithographies, petit manque marginal angulaire à une planche.

Très rare complet, les très belles planches de ce portfolio étant habituellement proposées à l'unité par des marchands de gravures.

Provenance : Jean Paulhan (envoi), auteur du texte de présentation

« A la façon d'une abeille, Campigli commence par enfermer ses personnages dans leurs alvéoles. Parfois seuls ; le plus souvent à deux, trois ou quatre ensemble. Tantôt les alvéoles voisins sont séparés par les barreaux d'une rampe, les marches d'un escalier, les étagères d'une armoire, le grillage d'une fenêtre, les lignes d'un damier. Tantôt par une simple épaisseur d'air. (Il arrive — comme dans la suite des tisseuses — que la prisonnière tisse elle-même sa prison.) Comment s'y prend-il ? Rien n'isole mieux ses créatures qu'une paroi d'air, une rangée de colonnes d'air. Ses personnages... autant dire ses filles et ses femmes. Il n'y a guère plus d'hommes dans ses toiles que d'abeillauds dans une ruche. » (Jean Paulhan, extrait du texte de présentation de La Ruche)

Manque à la BnF.

Meloni-Tavola, 127-136

25 000 €