[BAUDELAIRE (Charles)] BAUDELAIRE DUFAŸS

Salon de 1846

Paris, Michel Lévy frères, 1846

In-12 (18,2 x 11,2 cm), demi-veau rouge à la Bradel, auteur et titre dorés, filets dorés, couverture non conservée (reliure de l'époque), XI pp. (faux-titre, titre, Aux bourgeois), 132 pp..

Rare édition originale, publiée sous le nom de Baudelaire Dufaÿs (pas de grand papier).

"Un livre de haute esthétique" (Charles Asselineau).

Reliure de l'époque, ex-libris aux initiales TB encollé sur le premier contreplat (non identifié).

Dans ce second recueil de critique d'art, publié un an après le Salon de 1845, Baudelaire a trouvé, à l'âge de vingt-cinq ans, le style des notes critiques qui vont établir sa réputation. Il y pose les principes d'une esthétique personnelle par rapport aux arts plastiques et à la littérature telle qu'il la pratiquera dans Les Fleurs du mal.

"Le Salon de 1846 est encore plus audacieux; c'est un ensemble de réflexions sur la peinture, la sculpture, la critique: on y trouve des pages célèbres sur le poncif, le chic, la couleur, la beauté de la vie moderne, et une étude sur Ingres et sur Delacroix" (Bibliothèque nationale, Charles Baudelaire, 1957, p. 23).

L'idée maîtresse qui anime le livre est la définition du romantisme par la modernité dont la nature est selon lui: "intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l'Infini."

Horace Vernet, membre de l'Institut et directeur de l'École de Rome, est sa bête noire: "Je hais cet art improvisé au roulement de tambour, ces toiles badigeonnées au galop, cette peinture fabriquée à coup de pistolet, comme je hais l'armée, la force armée et tout ce qui traîne des armes bruyantes dans un lieu pacifique."

3 000 €