Correspondance adressée à Jean Carrive à propos de Kafka
Paris, du 30 mars à [décembre] 1939
7 lettres autographes signées rédigées à l’encre noire sur des feuillets in-12 ou in-8, formant un ensemble de 7 pp. ¾, cinq enveloppes conservées.
Intéressante correspondance, constituée de 7 lettres autographes signées, adressées à Jean Carrive à propos de ses traductions de Kafka en français et des tentatives d’en faire publier par Guy Lévis Mano.
LAS du 30 mars 1939 : Parisot loue les traductions de Carrive : « J’avais déjà lu Au Bagne et aussi Un médecin de campagne – dans les Cahiers du Sud avec tout l’intérêt que vous imaginez. Vos traductions sont en tous points admirables, et je vous envie de pouvoir traduire Kafka directement de l’original, alors que mon ignorance de l’allemand m’oblige à utiliser la version anglaise The Great Wall of China […] ».
LAS du 3 avril 1939 : Parisot revient sur le titre donné à un récit qu’il avait traduit et publié en 1938 : « Ne croyez-vous pas que le titre Un divertissement soit tout de même préférable à Un croisement – lequel est d’ailleurs vraisemblablement de Max Brod et non de Kafka ? […] ».
LAS du 1er mai 1939 : Parisot demande d’envoyer d’urgence l’histoire de la Taupe géante ainsi que celle du Couple à GLM : « […] Je lui ai parlé longuement ce matin et il m’a paru tout disposé, en principe, à publier ces deux textes. […] L’essentiel est que Kafka soit publié en français le plus possible et le plus vite possible. […] ».
LAS du 8 mai 1939 : Parisot mentionne que GLM peut bien patienter, « lui ne se gêne pas, malheureusement, pour faire attendre les auteurs ! » et l’enjoint d’envoyer ses textes dès qu’il le pourra.
LAS du 18 mai 1939 : Parisot accuse réception de son texte de Kafka [probablement La Taupe géante] « votre traduction me semble en tous points excellente, et je n’y ai rien vu qui puisse être changé, mais le texte n’est peut-être pas tout à fait du meilleur Kafka. La Muraille de Chine, par contre si j’en juge par le texte anglais, est une chose admirable […] » et lui suggère d’en achever la traduction.
LAS du 26 mai 1939 : Parisot accuse réception des Journaux intimes de K. qu’il communique à GLM. « En ce qui concerne La Muraille et La Taupe, je trouve très naturel qu’un certain délai vous soit nécessaire. L’essentiel est de ne pas vous laisser devancer par Mr Vialatte, mais je ne pense pas qu’il y ait grand danger de ce côté, Paulhan m’ayant écrit qu’America paraîtrait chez Gallimard avant La Muraille de Chine (et vraisemblablement pas tout de suite) […] ».
LAS non datée [décembre 1939] : Parisot annonce la fermeture de GLM : « Détenteur d’un « fascicule bleu », je reste civil jusqu’à nouvel ordre. Levis Mano, par contre, mobilisé dès le premier jour, a dû fermer boutique et interrompre ses travaux ». Il lui propose d’envoyer ses traductions à Georges Hugnet pour parution dans L’Usage de la Parole, revue qu’il venait de créer.
Une collection Kafkaïenne, 161
750 €
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