La Métamorphose. [Die Verwandlung]
s.d. [1928]
Deux volumes in-folio (33 x 22,7 cm), reliures souples, le premier volume en maroquin rouge estampé en jaune, le second en maroquin jaune estampé en rouge, dos lisses portant les mentions respectives suivantes : « Premier état » et « État définitif » poussés à l’œser jaune et rouge respectivement, montés sur onglets, nom de l’auteur sur le premier plat et titre sur le second plat poussés à l’œser rouge à la chinoise sur le premier volume, sur le second volume titre sur le premier plat et nom de l’auteur sur le second plat poussés à l’œser jaune à la chinoise, doublure et gardes de porc velours jaune et rouge respectivement (Renaud Vernier Maître d’Art, E.D. Claude Ribal, 2005), emboîtage à système en plein buffle bleu, s’ouvrant en deux, comportant deux logements intérieurs s’ouvrant par des volets en plexiglas doublés en charnière de maroquin rouge et jaune et portant les mentions respectives suivantes : « Premier état » et « État définitif » poussées à l’œser jaune et rouge respectivement, fermoir en bois, super-libris de Thierry Bouchet, titre en arc de cercle dans la partie droite du premier plat poussé en jaune et rouge, étui bordé.
Manuscrit autographe et tapuscrit d’un premier état et de l’état définitif, tous deux complets, de la traduction par Alexandre Vialatte de la plus célèbre nouvelle de Franz Kafka.
Il s’agit également de la toute première traduction entreprise en français d’un texte de Franz Kafka.
Premier état :
Le premier volume renferme le premier état de la traduction constitué :
- du double carbone du tapuscrit original, soit 37 pp. au format 33 x 21 cm, comportant une note en bas de page absente de l’état définitif, des deux premières parties de la nouvelle,
- un manuscrit autographe de 8 pages de même format, sur deux grands feuillets doubles foliotés 11 et 12, rédigé à l’encre noire (à l’exception de 3 demi-pages au crayon et à la fin d’une demi-page à l’encre bleue), comportant en page 11 bis un dessin à l’encre du cancrelat par l’auteur et de nombreuses corrections et ajouts, et
- un manuscrit autographe de 12 pages sur six feuillets de 24 x 20,7 cm, numérotés de 13 à 24, rédigé à l’encre bleue, comportant également des corrections et ajouts, signé « Franz Kafka » par Vialatte à la fin.
La nouvelle commence ainsi : « Un matin, au sortir d’un rêve agité, Grégoire Samsa s’éveilla transformé dans son lit en une formidable vermine... ».
A l’occasion de la première édition française de La Métamorphose en 1938 (suivie du Verdict et d’Un médecin de campagne), la traduction sera revue par Alexandre Vialatte et la « formidable vermine » deviendra une « véritable vermine ».
Le second volume renferme l’état définitif de la traduction constitué :
- du tapuscrit original (ruban machine violet), de 16 pp. sur papier pelure au format 33 x 21 cm (deux feuillets plus courts en pied), comportant quelques corrections autographes du traducteur et signé « Kafka » en bas de la page 16, donnant l’intégralité des deux premières parties, et
- de trois pages tapuscrites numérotées de 35 à 37, donnant le tout début de la troisième partie, suivies d’un manuscrit de 18 feuillets au format 24 x 20,7 cm, numérotés de 38 à 55, rédigé soigneusement à l’encre bleue au recto seulement et signé « Franz Kafka » à la fin (trois pages (pp. 44-46) étant d’une autre main).
C’est à la fin de 1927, de retour d’Allemagne, qu’Alexandre Vialatte s’installa chez ses cousines Anne et Marguerite Vincent, à Firminy (Loire) pour écrire Battling le ténébreux et traduire La Métamorphose. Sa traduction de Die Verwandlung, tout premier texte de Kafka publié en français, paraîtra dans la Nouvelle Revue française de janvier à mars 1928.
Établi en 2005, avec le plus grand soin, par Renaud Vernier, Maître d’Art, en deux reliures souples jumelles conservées dans un ingénieux emboîtage à système dont il a le secret.
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