Je me souviens
Les Choses communes I
Paris, Hachette, 1978
20,6 x 14,1 cm, broché, couverture blanche imprimée en rouge et noir, 147 pp., 6 ff. n. ch.
Édition originale sur papier d'édition (après 20 ex. sur vergé blanc des papeteries d'Arches).
Bel envoi autographe signé : "A Nicole [Doukhan] / ces petits morceaux éclatés / de notre histoire / avec mon affection / G. / Paris 20 1 78".
Nicole Doukhan a complété au crayon six "Je me souviens" : "Je me souviens que Reda Caire est passé en attraction au cinéma de la porte Saint-Cloud / Je me souviens qu'il avait la raie sur le côté et les cheveux plaqués et les sourcils épilés".
Truffé de cinq cartes postales datant de 1958 à 1963 illustrées au recto de photographies (Renato Goiorani, Montecatini) familiales, dont deux la représentant.
Chirurgien dentiste, Nicole Doukhan fit la connaissance de Georges Perec au début des années 1970 et devint une amie proche, régulièrement invitée aux multiples fêtes organisées rue Linné.
Perec qui a souvent souffert de problèmes dentaires dans sa vie a reporté dans son agenda-journal de 1974 une rage de dents en date du 5 juillet qui se développa durant les jours suivants, avec des péripéties diverses. Cet épisode prit fin le 18 juillet, date à laquelle Guyomard lui apporta sa toile L’Évêché d’Exeter qui resta accroché dans son bureau jusqu'à sa mort et Nicole Doukhan lui arracha une dent dans la soirée (cf. Lieux 74, Juillet n° 109, Souvenir de Choiseul).
Perec livra à Nicole Doukhan de nombreux témoignages de sa petite enfance et de ses débuts en littérature qui servirent à David Bellos, pour la rédaction de sa biographie Georges Perec une vie dans les mots, notamment les chapitres concernant son séjour à Villars-de-Lans en 1941-1945 et la rédaction de son premier roman perdu Les Errants et la dépression qui s'en suivit en 1956.
1 200 €
.